12.12.10

CONSULTER EN AFRIQUE
Cette expérience, le médecin cardiologue Dr Philippe AUPLAT de Dijon (France) l’a faite cette année du 06 au 18 novembre. En effet, un an après son premier voyage au Togo, l’humanitaire convaincue Anne-Marie BEAUDOUVIE revient sur ses pas. En rappel, Anne-Marie était au Togo l’an passé pour l’inauguration de la maison construite par l’Association LEA TOGO pour les enfants. Elle faisait partie d’un groupe de neuf autres humanitaires convaincus de naissance. Comme le disait l’autre et ce qui est d’ailleurs vrai, « Ceux qui se ressemblent s’assemblent ». Ils étaient sous la conduite du Président de l’Association Olivier JEANNIER. Pour son amour et son sens élevé d’humanisme, il était élevé au rang de personnes honorables ; une distinction ou élégance morale qu’il partage sans nul doute avec tous les autres membres de l’association. Mais cette fois-ci, c’est par son initiative personnelle qu’elle a décidé de revoir Léa et ses enfants. Elle était accompagnée du Dr Philippe AUPLAT qui est médecin cardiologue à Dijon en France. Celui-ci, après ses multiples services humanitaires dans plusieurs autres pays de la planète, avait jeté son dévolu sur le Togo cette fois-ci. Même si les autorités togolaises de la santé ont pris du temps pour signer son accréditation, le Dr Philippe n’avait jamais perdu espoir car il s’avait qu’il pouvait compter sur la capacité diplomatique de Anne-Marie BEAUDOUVIE. Deux semaines durant, le Dr Philippe a fait des consultations gratuites au Centre Hospitalier Universitaire de Kara. Du premier au dernier jour, l’affluence a été grande devant le bureau réservé au médecin français. Cette affluence montre jusqu’à quel point les Togolais souffrent et meurent étouffés par la pauvreté dans certains cas et par les conditions de travail dans d’autres. Le Dr Philippe a consulté 183 patients au CHU de Kara et tous les enfants de Léa. Les pathogènes sont divers. On note entre autres les problèmes cardiaques et de la tension artérielle. C’est ici le lieu de rappeler aux autorités togolaises que le développement d’un pays repose d’abord sur une main d’œuvre qualifiée et valide. Alors pour garantir celle-ci, il faut sans chercher loin une « assurance santé » de la population. Mais le constat est parfois amer. Nous devons dire sans ambages que le secteur de la santé au Togo est bancal pour ne pas dire malade. On note généralement le retard ou l’absentéisme du personnel soignant, le mauvais accueil des patients, le manque de spécialistes dans certains domaines. En 1995, on comptait un médecin pour 12992 habitants et un lit d’hôpital pour 752 habitants. Depuis là, on note seulement quelques maigres améliorations jusqu’à ce jour. Ce n’est ni une accusation ni un témoignage à la barre d’une cour de justice contre l’Etat togolais, mais c’est un appel à une prise de conscience qui est lancé aux dirigeants s’il faut les appeler ainsi. Ce n’est d’ailleurs pas une excuse aux paresseux qui manquent de moyens pour se soigner car avant tout l’hôpital vie de moyens financiers. Alors évitons de laisser souvent tout sur le dos de notre pauvre pays mal géré. “Aide-toi et le ciel t’aidera“. Le Dr Philippe est reparti, l’on se demande ce que deviennent les dizaines de personnes qui rentraient le dernier jour les larmes aux yeux parce que n’ayant pas été consultées par le docteur français et de surcroît gratuitement. Dans de son travail, le Dr Philippe était assisté du Dr AMANGA ou quelques fois d’un infirmier pour servir d’interprète. Le Dr Philippe AUPLAT pourra donner ses impressions sur les deux de consultations au Togo dans la partie “commentaires“ de cet article. Anne-Marie BEAUDOUVIE et le Dr Philippe AUPLAT ont été rejoints une semaine après par un autre groupe de trois “yovos“ de France. Il s’agit d’Armelle CARASCO qui est directrice d’une association d’insertion de personnes en état de chômage ; de Didier et Stéphane qui sont entrepreneurs. Si le docteur passait ses journées à l’hôpital, les autres les partageaient entre lire un bouquin, faire des courses au marché ou faire faire leurs devoirs aux enfants. Au grand marché de Kara, Anne-Marie a appris à marchander les tomates, les oignons et autres. Elle a été une bonne élève de Léa dans ce domaine. Mais nous regrettons le fait qu’elle ne pourra pas mettre en pratique cette façon d’acheter car rien ne se négocie dans les magasins et supers-marchés en France. Cela reste quand-même un acquis de son voyage au Togo. Du côté des enfants, Anne-Marie et Armelle étaient les institutrices des soirs. François, Alain et Rachel gardent sans nul doute un bon souvenir d’Anne-Marie car durant ces deux semaines, ils étaient non seulement à jour à l’école avec leurs devoirs, mais aussi ils comprenaient mieux ou davantage leurs leçons. Un seul instant, un seul fait, une seule tête et Armelle ne regrette pas son voyage. La tête c’est bien celle de Marcelin alias “Colonel“. Marcelin est l’un des enfants de Léa qui souhaite faire carrière dans l’armée. Armelle était très contente d’avoir fait la connaissance d’un garçon comme celui-ci qui est toujours pensant, qui aime les défis et intelligeant. Son seul souci, c’est de pouvoir intégrer le collège militaire. Bonne chance à toi cher Marcelin. Au dernier jour de leur séjour, les bienfaiteurs de France rendent visite à une école de non-voyants située à l’entrée sud de la ville de Kara. Ils avaient dans leur véhicule un sac de riz de 50 kg, des casquettes et des t-shirts. Le soir après le ballet et les petits cadeaux des enfants aux Yovos, vint le moment des conseils et des souhaits. C’est ainsi que Anne-Marie, Armelle, Dr Philippe, Didier et Stéphane finirent leur séjour au Togo tout en promettant revenir l’année prochaine. Mais avant 2011, Léa et ses enfants se préparent pour accueillir la famille Ruelle au grand complet du 19 au 30 décembre. Merci à vous tous qui pensez nuit et jour à Léa et à tous ses enfants. Qu’ils profitent pour apprendre les bonnes habitudes car le Togo aura besoin d’eux dans peu.
Sondu du Togo

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Très Cher Sondou, merci pour ton article sur mon travail récent à l'hôpitalt de Kara.Je voudrais ajouter quelques précisions.
Cette mission a été possible grâce à la ténacité d'Anne Marie face à quelques lenteurs administratives, que nous rencontrons aussi en France! Il faut aussi évoquer le directeur de l'hôpital, le Dr Sébastien PEPEYI, qui s'est trouvé confronté à une situation tout à fait inhabituelle, et qui a bien voulu me faire confiance. Enfin je voudrais insister sur la qualité de la collaboration du Docteur Nicolas AMANGA, qui est un médecin d'une grande culture médicale et d'une grande humanité avec les patients. Nous avons consulté conjointement, cherchant avec passion à comprendre les cas les plus difficiles pour pouvoir les soulager le mieux possible. Les patients que je n'ai pas vu seront très bien pris en charge par Le Docteur AMANGA. Je suis déjà à la recherche d'un appareil d'échocardiographie pour aider à l'ouverture d'une unité à orientation cardiologique à l'hôpital de Kara, puisque c'est leur projet. J'aurais aussi beaucoup à écrire sur ma rencontre avec Léa et ses chers enfants, une autre fois.Encore merci Sondou, avec mon affection. Philippe.

Anonyme a dit…

Très Cher Sondou, merci pour ton article sur mon travail récent à l'hôpitalt de Kara.Je voudrais ajouter quelques précisions.
Cette mission a été possible grâce à la ténacité d'Anne Marie face à quelques lenteurs administratives, que nous rencontrons aussi en France! Il faut aussi évoquer le directeur de l'hôpital, le Dr Sébastien PEPEYI, qui s'est trouvé confronté à une situation tout à fait inhabituelle, et qui a bien voulu me faire confiance. Enfin je voudrais insister sur la qualité de la collaboration du Docteur Nicolas AMANGA, qui est un médecin d'une grande culture médicale et d'une grande humanité avec les patients. Nous avons consulté conjointement, cherchant avec passion à comprendre les cas les plus difficiles pour pouvoir les soulager le mieux possible. Les patients que je n'ai pas vu seront très bien pris en charge par Le Docteur AMANGA. Je suis déjà à la recherche d'un appareil d'échocardiographie pour aider à l'ouverture d'une unité à orientation cardiologique à l'hôpital de Kara, puisque c'est leur projet. J'aurais aussi beaucoup à écrire sur ma rencontre avec Léa et ses chers enfants, une autre fois.Encore merci Sondou, avec mon affection. Philippe.

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